Je ne pourrais pas vivre sans livres. Je lis tous les jours depuis mon enfance, sans parvenir à identifier depuis quel âge exactement, tellement la lecture est ancrée en moi.

J’ai commencé à écrire des romans quand j’avais une vingtaine d’années. Vous voyez peut-être ce dont je veux parler, ce genre de romans que nous écrivons à un moment donné de notre vie, notamment dans nos années de jeunesse. Des textes auxquels nous sommes très attachés mais que nous considérons comme impubliables en l’état… Je suis sûr qu’il y a parmi vous de nombreuses personnes, plus qu’on ne le pense, qui ont ce genre de manuscrit, ou au moins un journal intime, soigneusement rangé dans un tiroir secret ! Et si le destin de ces écrits était de les reprendre et de les travailler pour qu’ils soient publiés ? Et si nous acceptions ce travail, cet effort à fournir pour donner une qualité suffisante à ces manuscrits, dans le but qu’ils soient lus par d’autres, en partant de l’idée qu’un écrit qui n’est pas partagé est une richesse humaine extraordinaire à jamais perdue ?

C’est dans cet esprit que je me suis enfin décidé à publier mon premier roman, à l’âge de quarante-cinq ans. Il n’est jamais trop tard pour bien faire !  Et tant qu’à faire, autant y aller franchement, puisque j’ai publié les trois tomes d’une trilogie à six mois d’intervalle, entre août 2018 et mai 2019. Je m’étais attaqué à l’écriture de cette trilogie durant l’été 2008, et j’ai donc mis dix ans à terminer ce projet qui m’a occupé de nombreuses soirées, des week-ends et des semaines de vacances.

Au printemps 2018, j’ai commencé par chercher un éditeur, comme tout écrivain qui souhaite publier son roman. Mais je dois reconnaître que je n’ai pas cherché beaucoup : trois éditeurs sollicités seulement, dont deux m’ont envoyé une lettre de refus (« votre manuscrit ne rentre pas dans notre ligne éditoriale »), et un qui ne m’a jamais répondu !

Durant l’été 2018, j’ai découvert en surfant sur internet l’existence de l’autoédition, et plus précisément de la maison LIBRINOVA. Je suis allé sur leur site et j’ai tout de suite été séduit par le concept de s’autoéditer. C’est ainsi que j’ai publié grâce à eux le premier tome d’Antilia en août 2018, et les deux autres dans la foulée.

Je vous dois une confidence : mon but avec cette publication était de rencontrer un lectorat suffisant pour pouvoir vivre de mes écrits. J’étais alors fonctionnaire territorial en activité dans une commune de Seine-Saint-Denis qui me confiait la réalisation de gros projets urbains et sociaux depuis vingt ans. Ce travail me passionnait, mais j’étais frustré de ne pouvoir consacrer plus de temps à l’écriture, et je commençais à comprendre que mon rêve, enfoui depuis longtemps au plus profond de moi, était de devenir écrivain à plein temps.

L’autoédition offre un avantage majeur en termes de liberté totale de publication, mais elle comporte une exigence absolue : consacrer suffisamment de temps et d’énergie à l’autopromotion de son œuvre, pour qu’elle rencontre son lectorat. Si je voulais vivre de mes écrits et réaliser mon rêve d’être écrivain à plein temps, il fallait donc que je trouve ce temps et cette énergie. C’est pourquoi j’ai décidé de mettre entre parenthèse ma carrière de fonctionnaire territorial à partir de juin 2020, pour me consacrer entièrement à l’écriture et à la promotion de mes romans.

J’ai eu envie de partager le cheminement qui m’a conduit à cette décision de changer de vie, et c’est ainsi que j’ai consacré les premiers mois de ma nouvelle vie à écrire un roman sur le sujet. Vous pourrez ainsi ressentir ce qui se joue dans cette expérience de changement de vie, et peut-être y réfléchir pour vous-mêmes, en lisant Maintenant, suis tes chemins de rêves. 

Dans un autre article, je vous expliquerai aussi comment je me suis retrouvé à exercer le beau métier de libraire d’occasions, ce qui m’a permis de vivre ma passion pour les livres en gagnant ma vie sans attendre de pouvoir le faire grâce à mon travail d’écrivain. Ainsi, mon rêve de vivre au quotidien avec les livres et avec l’écriture a trouvé sa concrétisation, et l’aventure de ma nouvelle vie a pu véritablement commencer !