Sagesse des origines

Sagesse des origines

Nous devons partir de l’idée que la question des origines est à la base, au départ de notre chemin de sagesse. Qu’est-ce qui est à l’origine de ce que nous sommes, de ce à quoi nous aspirons, et qui donne du sens à notre existence ? Qu’est-ce qui nous fonde, quels rêves, quelles passions, quelles valeurs constituent les piliers de notre temple intérieur et de notre action dans le monde ?

Au niveau le plus vaste, qui dépasse notre petite personne, c’est-à-dire à l’échelle de l’Univers, la science nous dit que c’est le big bang qui est à l’origine. Une incroyable explosion qui nous a fait naître de rien, du vide. Mais ce vide, ce rien, n’était-ce pas déjà quelque chose ? Est-ce que « quelque chose » explose avec ce big bang, et quelle est cette chose ? Pour l’instant, nous n’en savons rien. Il est fascinant de constater que la science moderne, malgré ses incontestables avancées, n’a pas vraiment résolu le problème. Nous pouvons donc continuer à nous poser la question : qu’est-ce qui est à l’origine de notre Univers ?

À cette question immense, au cœur du mystère de la vie et donc de nos existences, je risquerais un début de réponse qui soit à l’échelle de ce vaste Univers : c’est l’absence de limites, l’illimité, qui est à l’origine. Nos modestes existences humaines, sur cette petite planète qu’est la Terre, s’intègrent dans cet Univers qui comprend des milliards de milliards de galaxies, dont nous ne savons même pas précisément déterminer le nombre. L’histoire de l’Humanité et notre histoire personnelle prennent place dans cette immensité sans limites. Cela signifie à la fois que nous ne sommes pas grand chose au regard de cette immensité, mais aussi que nous sommes pleinement intégrés dans cette réalité sans limites. Et c’est pour moi l’origine de la sagesse, et très exactement de ce que j’entends par sagesse des origines.

Cette sagesse des origines doit donc nous amener à nous interroger sur d’où nous venons, et à essayer d’approcher le sens de nos existences individuelles et collectives à partir de cette interrogation. Nous pourrions aussi appeler cela nos racines, ou ce que les alpinistes appellent notre “camp de base”. Celui d’où il faut partir et où il faut revenir pour avoir une chance de fréquenter les sommets. Voilà la question à laquelle il me semble devoir répondre pour pouvoir espérer devenir un peu plus sage, retrouver cette sagesse des origines qui n’a pas été totalement perdue, puisqu’elle reste toujours ancrée au plus profond de nous.

À l’origine de notre existence individuelle, il y a notre naissance et notre vie d’enfant, marquée par l’insouciance et l’absence de limites à nos rêves. L’immensité des possibles qui caractérise le début de notre existence, l’absence de limites, comme à l’échelle de l’Univers, il me semble que nous en revenons toujours là ! C’est après que cela se gâte, quand devenus adultes, nous finissons par nous éloigner de cette sagesse des origines et à poser toutes sortes de limites à nos existences, à nous enfermer dans une carrière professionnelle et dans un quotidien affectif, familial et amical, bien définis.

À l’échelle collective, celle de l’histoire des civilisations, qu’est-ce qui est à l’origine ? Des femmes et des hommes vêtus de peaux de bêtes et vivants dans des cavernes ? Des Sumériens ayant inventé les villes et l’écriture, quelque part entre le Tigre et l’Euphrate, vers – 3 500 ans avant Jésus-Christ ? Et s’il avait existé d’autres civilisations avant Sumer, comme le Grand Platon nous le suggère à travers son mythe de l’Atlantide ? Si je suis autant séduit par ce mythe platonicien du continent englouti, par cette idée d’une civilisation antédiluvienne, antérieure au déluge décrit dans les mythes du monde entier, c’est peut-être du fait de ma réponse à cette question de l’origine de la sagesse : l’immensité ! Si les possibilités de réponses à la question des origines de la civilisation sont immenses, tout comme est immense la réalité de cet Univers dans lequel nous vivons, alors pourquoi ces réponses se limiteraient-elles à Sumer ou à Cro-Magnon ? Pourquoi n’accepterions-nous pas d’ouvrir le champ des possibles, de la même manière qu’à notre échelle individuelle, il nous faut réussir à réouvrir le champ si vaste, sans limites, de nos rêves d’enfants ?

Amis lecteurs, j’espère que vous comprenez un peu mieux maintenant pourquoi j’ai commencé mon œuvre par l’écriture d’Antilia, roman d’aventure atlante, cette possibilité d’une civilisation engloutie et oubliée de nos livres d’Histoire, qui apporte une réponse différente à la question de nos origines, et que je l’ai poursuivi par le roman initiatique maintenant, suis tes chemins de rêves, qui nous invite à renouer avec nos rêves d’enfants. Ma sagesse des origines, elle part de là, à notre échelle individuelle comme à celle des civilisations. Et comme cette sagesse est sans limites, à l’image de l’immensité de cet Univers qui nous a vu naître, je n’aurai pas assez d’une vie d’homme pour achever mon œuvre, comme vous n’aurez pas assez d’une vie pour achever la vôtre. Cela promet donc de bien nous occuper, et je suis impatient d’écrire la suite pour pouvoir la partager avec vous !

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